Summer days drifting away | Jules

Le transplanage avait suffit à rendre Jules malade; pourtant habitué à escorter son père un peu partout à la manière d’un chien, il se retrouvait toujours à vomir ses tripes dans un coin sombre en maudissant Merlin & Morgane l’invention si peu confortable de ce moyen de transport.
Habitué à se prendre pour un petit prince, il aurait trouvé plus acceptable de se balader en carosse ailé – comme le faisait, paraît-il, les élèves de BeauxBâtons – ou en un puissant navire. Quelque chose qui annonça la couleur, au porte drapeau visible qui puissent montrer au monde entier les divines armoiries (neuves et cirées) des McLaggen.

Il était d’autant plus étonnant que c’était un mal ou un bien certain : père et fils (et compagnie) se trouvaient à présent en plein cœur de l’évènement sorcier le plus important du pays, de la planète, de l’Univers même… La coupe du monde Quidditch. Ce n’était évidemment pas la première à laquelle assistait le jeune McLaggen, mais cela restait néanmoins un moment grandiose qui, sans doute, resterait longtemps dans les mémoires. Dans la sienne, pour sûr, car il s’empresserait d’en parler à tord et à travers dès son retour à Poudlard en septembre prochain; ayant, entre temps, déjà enregistré et analysé chaque seconde afin d’y adapter ses propres stratégies. Il passait d’ailleurs pour un manuel de Quidditch aux yeux de la plupart des étudiants un tant soit peu intéressé par ce sport car, à force d’utilisation et de simulation mentale, il était capable de nommer de tête toutes les pirouettes possibles et inimaginables, même celles par encore inventées (parce que ce serait sans aucun doute lui et son égo disproportionnés qui s’occuperaient de les faire entrer au Panthéon quidditichien).

L’adolescent était d’ailleurs profondément enfoncé dans ses pensées – imaginant, en fonction des joueurs et de la qualité du sol, de l’air… des oracles et autres bêtises pour lesquelles il avait pris divination en option – lorsque ce qu’il considéra comme la première furie de la matinée (mettant de coté Darren O’Hare et son fantastique aérodynamisme) se mit à l’appeller. Profondément irrité que quelqu’un ose le sortir de ses stratégies sportives, le guindé Jules se retourne lentement vers une petite fleur en short. Du coup, parce qu’il est un peu niais, il lui fait un grand sourire (en gardant néanmoins à l’esprit son jeu favori). Navré, j’étais absorbé par ceci. Désignant d’un geste l’affiche d’une des deux équipes, Et je crevais d’ennui aussi. En effet, dos au jeune homme, se trouvait une copie conforme de celui-ci, un peu plus grand, entrain de s’esclaffer bruyamment en compagnie d’un quelconque fonctionnaire également convié; Ça te dirait de faire un tour, à la buvette par exemple ? J’ai entendu dire qu’il y avait des coins sympas à visiter, un village moldu notamment. Enfin, ce que tu veux. Il hausse les épaules, à la fois adorable et complètement dans son jeu. J’en peux plus. L’air de charmeur en plus, sourire en coin (étrangement similaire à son père) il se rapproche dans sa chemise à manches courtes et son bermuda foncé qui, si il était tout à fait honnête lui allaient parfaitement bien. Parce que oui, il avait pris un certain temps à se regarder dans le miroir avec... Au cas où je rencontre l'amour de ma vie mh-mh. Je suis content de te voir ici Tabitha.