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 music sounds better with you — LYRON

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MessageSujet: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptySam 19 Mai - 21:58

music sounds better with you
lyra & myron

« On se retrouve aux Trois-Balais dans une heure ! » T'avais acquiescé de la tête de manière vague, les yeux dardés sur la vitrine chatoyante. Vous vous retrouviez toujours là-bas, de toute manière. Pour se sustenter de cette étrange boisson que t'avais découvert là-bas, cette robe mordorée et ce goût si déconcertant. Des effluves presque grasses de beurre, l'amertume du café, la douceur du caramel, le pétillant du soda rouge américain. Qui n'entraient pour la plupart pas dans la composition de ce breuvage divin, mais dont on retrouvait les parfums en bouche. T'avais rapidement adoré. Surprenant, comme tout ce qui se trouvait autour de toi, en fin de compte. En attendant, t'avais presque défoncé la porte de Zonko, frétillant comme jamais d'impatience. Ton repaire, le lieu de toutes tes manigances. Sur les étalages, une immense diversité de gadgets et objets en tous genres, de médicaments aux effets douteux, de poudres colorées aux répercussions malicieuses. Un endroit où ta maligne créativité était sans limites, où ton imagination débordait d'idées nouvelles, de plans minutieusement élaborés pour créer le chaos dans l'école. Qu'est-ce que t'aimais faire le pitre, Myron, voir les visages se décomposer de désespoir, les plis se créer au bord des lèvres, au coin des yeux. Le faciès pincé de ta directrice de maison, ce regard félin dardé sur toi, ce sourire mi-figue mi-raisin. Minerva, elle ne savait plus quoi faire, en fin de compte. Parce que t'avais l'avantage d'être correct, scolairement parlant. Tu te permettais de faire la foire parce que les notes suivaient et c'était bien le plus exaspérant. Tu pioches dans les étals : quelques bombabouses, des bonbons à hoquet. Tu dépenses le peu de mornilles mises de côté dans ces conneries. Mais ça te fais des souvenirs inoubliables. Tu remercies le vieux Zonko d'un sourire, la cervelle en ébulition, avant de te presser pour rejoindre tes camarades rugissants.

En remontant l'unique ruelle du village, tu laisses ton regard se porter sur les devantures des magasins. Tu vois les capes des sorciers qui habitent ces lieux virevolter au travers de leurs enjambées, certaines têtes coiffées de chapeaux biscornus. T'as encore cette impression fugace de te retrouver dans les bouquins que tu lisais quand t'étais gosse. Les fées, les dragons, les sorcières, c'était réel, putain. Ce n'était pas des racontards, des légendes qu'on murmure aux enfants avant d'aller dormir. C'était la vérité. C'était ce que t'avais devant les mirettes depuis quatre ans déjà. Mais t'étais encore émerveillé de tout, malgré les années qui s'égrenaient. Tu prenais un malin plaisir à t'abreuver de la moindre image, de la plus petite information que ton cerveau pouvait enregistrer à propos de cet autre monde. Quand tu relèves la tête, t'entends le chahut propre à la taverne fréquentée par la majorité des élèves. Et pour cause. Rosmerta était chaleureuse, souriante et plutôt généreuse. Elle t'aimait bien. Faut dire que t'avais été d'une aide précieuse, une fois. Une serveuse absente, la panique générale, une gérante à l'agonie. T'avais proposé ton aide, juste comme ça. C'était pas grand chose, au fond, Mais ça te permettait, en général, d'avoir une consommation gratuite. Et tu crachais pas dessus, surtout avec tes poches trouées d'avoir tout dilapidé dans des farces et attrapes. T'avais sacrément soif, pour rajouter une couche.

En ouvrant la porte, tu remarques une affiche teintée d'orange sur la vitre. Une jam session. Si t'avais su, t'aurais embarqué ton cajon dans ta sacoche. Les vieilles têtes réduites d'elfes, qui soit dit en passant sont vraiment ignobles, t'enjoignent inutilement de quitter les lieux. Et c'est avec un "salut les moches !" qui vient du coeur que tu rejoins tes amis rouge et or à votre table habituelle. Tes yeux pétillent quand tu remarques la petite scène au centre de la pièce et t'as hâte de découvrir de nouvelles choses. Il y a tellement d'artistes dans cet école, t'es toujours aussi surpris de voir les talents que certains dissimulent dans l'ombre. Tellement de gâchis. La blonde sculpturale derrière le table te fais un signe auquel tu réponds avec un clin d'oeil et le message est passé. Tu finis par atteindre la tablée où Jo' et les deux champions t'attendent avec une choppe chacun. « Yo les looseurs ! » Tu souris, l'oeil brillant. Toujours aussi agréable et fin que d'habitude. « J'espère que vous êtes prêts à élaborer de nouvelles escapades dans la réserve de ce cher Rogue. Il me faut absolument ces ailes de scarabée nigérian pour ma prochaine recette. Vous avez déjà vu des serpents à paillettes ? » que tu demandes, les lèvres retroussées de manière mesquine. Un petit rire collectif qui te fait écho. Tu te laisses tomber dans la seule chaise libre qui reste, tendant l'oreille. T'entends un murmure qui s'élève doucement à travers les tables. Il y a quelqu'un qui va faire son apparition sur l'estrade en bois, une nouvelle tête apparaissant parmi la foule. Tu distingues une silhouette menue, une cascade d'ondulations sombres. Elle, parce que c'est une fille, s'avance et gravit les quelques marches qui la séparent du centre éclairé magiquement, un tabouret et un microphone pour seuls compagnons. T'aperçois furtivement une paire d'orbes azurées et un visage délicat. Elle est belle.


Dernière édition par Myron Wagtail le Sam 9 Juin - 11:51, édité 1 fois
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Lyra Selwyn
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Lyra Selwyn

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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyDim 20 Mai - 0:43

music sounds better with you
lyra & myron

« Allez Princesse dépêche-toi, tu sais bien que Rosie n’aime pas attendre. »

Cette voix, c’était Flynn qui s’impatientait. Il avait même fini par entrer dans les toilettes des filles du 2ème étage, agacé d’avoir à attendre dehors. Avant de partir pour Pré-Au-Lard, j’avais demandé à m’arrêter pour vérifier une dernière fois ma tenue. Madame Rosmerta – ou Rosie, comme mon ami l’avait surnommé – m’avait convaincu de me produire sur sa scène improvisée aujourd’hui. J’avais beau avoir une totale confiance en ma voix, la vérité, c’est que j’avais le trac. J’aimais chanter, je chantais à tout va à Poudlard. Mais sur une scène ? Ce serait une grande première. J’avais avalé la potion préparée par le Professeur Rogue ce matin afin que mes voies respiratoires soient au mieux de leur forme. En fait, j’avais même un peu forcé la dose. En fait, je l’aimais bien Rogue. J’avais beau l’exaspérer au plus haut point, lui donner envie de s’étouffer avec son chaudron lorsque j’enfumais sa salle, il n’oubliait jamais de me fournir l’élixir, si compliqué à réaliser, qui me permettait de vivre normalement.

« Je suis prête. On peut y aller. »

Sentant ma nervosité, Flynn avait passé un bras par-dessus mes épaules avant de me tapoter le nez de l’index, comme si j’étais une enfant indisciplinée. Comme si ses quelques heures de plus lui donnaient le droit de jouer les grands frères !

« Détends-toi. Tu vas leur montrer que tu es une chef, même sans moi pour t’accompagner. Ce sera comme quand tu venais chanter en cachette à la maison avant qu’on apprenne à faire nos gammes. »

Les encouragements continuèrent jusqu’à notre arrivée aux Trois Balais. A peine arrivée, je me retrouvais happée dans les bras de la patronne de bar, complètement écrasée contre sa poitrine généreuse. Je retenais une grimace tandis qu’elle me lâchait pour réitérer l’opération avec Flynn. Elle ne savait décidément pas résister au sourire de mon ami. Si jeune et déjà tombeur de ces dames… Il allait finir par me donner du fil à retordre, j’en étais déjà sure.

Vous vous demandez sans doute ce qui m’avait valu un tel accueil. En fait, j’avais sympathisé avec la jeune femme l’année précédente. Ma sœur était venue me rendre visite lors d’une sortie à Pré-Au-Lard et m’avait donc invité aux Trois-Balais. La conversation avait été houleuse. Ou, plutôt, ma sœur avait craché son venin une heure durant avant de s’en aller en rejetant ses longues mèches brunes en arrière et en me laissant là, les larmes aux yeux et le cœur au bord des lèvres. Et soudain, une coupe de glace était apparue devant moi et Madame Rosmerta avait tout fait pour me remonter le moral. Depuis, j’étais devenue une cliente régulière, confidente occasionnelle mais surtout, je la considérais comme une amie. En apprenant que je chantais, elle avait tout fait pour me convaincre de poursuivre dans cette voix, de me produire en public. J’avais chanté de temps en temps pour elle et quelques clients. De petits concerts improvisés sans prétention avec des reprises de chansons en vogue en piano voix. C’était ce qui lui avait donné l’idée de l’après-midi scène libre. Elle m’y avait d’ailleurs inscrite d’office.

Installée au comptoir, j’attends que le moment de ma prestation arrive. J’avais posé comme condition de ne pas lancer l’événement. Je voulais que les gens aient déjà entendu quelques prestations. Rosie n’a rien voulu entendre et c’est à moi qu’il revenait d’ouvrir le bal. Pas de pression. Du tout. Allez, à d’autres. La nervosité est bien présente et Flynn enchaine les pitreries pour essayer de me dérider. Puis, vient le moment Rosie me fait signe. Flynn me tend le micro qui était posé sur le comptoir et les lumières de l’établissement se tamisent pour venir se concentrer sur la petite scène. L’anticipation des gens, cette scène et la sensation du micro dans mes mains gomment peu à peu mon appréhension. Deux secondes plus tôt, j’avais envie de me ruer vers les toilettes pour y cacher mes nausées et, maintenant, j’étais prête. Autant en confiance que pouvait l’être une jeune fille de moins de quinze ans.

D’une démarche gracieuse, je me dirigeais vers le centre de la scène, un grand sourire aux lèvres.

« Bonjour tout le monde. Je m’appelle Lyra. Lyra Selwyn. Certains d’entre vous me connaissent déjà. »

J’adressais alors un petit signe de la main à bon nombre de mes camarades de promo ou de maison.

« Et pour ceux qui ont la malchance de devoir partager avec moi les sous-sols de Poudlard vous savez que j’adore chanter. Donc laissez-moi partager avec vous un petit quelque chose sur lequel j'ai travaillé récemment avec le petit lion qui essaie de se cacher derrière sa bierraubeurre. »

Après avoir désigné mon ami du bout de mon micro, je me laissais entraîner sur une chanson que j’avais écrite cet été et dont Flynn avait composé la musique. Encore aujourd’hui, il arrive que Pegasus interprète cette chanson. Elle a évolué tant dans les ponts que les harmonies mais son cœur et ses paroles restent les mêmes. Car parfois, même à quatorze ans on peut avoir un message à faire passer. Quelque chose qu'on juge important, même maladroitement.

Cette chanson parlait de traditions et de carcans trop lourds à porter. De cages dorées et de volonté de liberté. De passion et de fureur aussi. Car dans cette balade qui se voulait douce au départ, il était question de prendre son envol sans regarder derrière soi. De suivre son propre chemin. Alors que je prenais de plus en plus d’assurance à mesure que la chanson gagnait en intensité. Un regard vers la droite et je pouvais voir Flynn taper en rythme contre le comptoir comme s’il s’agissait d’un tambour et inviter ses voisins à faire de même. Un sourire comblé sur les lèvres, je chantais, plus habitée que jamais tout en parcourant la foule du regard. Jusqu’à bloquer sur une paire de prunelles d'un vert presque magique quelques secondes de plus que ce que j’aurais voulu. Et c’est ainsi que la chanson se termine, alors que je n’ai pas encore détourné le regard, que mon sourire s’élargit en entendant les applaudissements. Je suis sûre que j’ai des paillettes plein les yeux. J’entends alors la voix tonitruante et reconnaissable entre toutes de Flynn.

« Une autre ! Une autre ! »

Et j’ai presque envie de lui lancer LE regard. Celui qui veut dire que je suis plus que prête à le trucider. Mais là, le cœur n’y est pas. J’ai juste envie de rester là, sur scène et de recommencer.
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyDim 20 Mai - 14:00

music sounds better with you
lyra & myron

T'étais plongé dans la musique depuis toujours. Les autres gamins, il s'endormaient au rythme d'une berceuse susurrée, tu t'assoupissais sur du Queen. Tu galopais dans le jardin avec Scorpions et Wham! sous le regard doux de tes parents, ton père avec son éternelle clope au bec. Tu te souviens pas d'un jour où l'autoradio ne fonctionnait pas en boucle dans la cuisine, en harmonie avec les relents de tartes aux fruits qui tiédissaient lentement sur la table. T'avais affûté ton oreille à reconnaître les notes, les artistes, les ondulations de certains riffs de guitare. Dès qu'elle avait remarqué ta façon de tapoter sur n'importe quel plan droit, à toute heure de la journée, elle t'avait fourré le cajon entre les mains. Ce grand cube en bois, dont une face plus fine était destinée à la frappe, créait un son qui s'écoulait d'un trou sur la partie opposée. Percussion idéale pour accompagner tout instrument, s'ajoutant dans le tempo de manière rapide et agréable. T'avais passé des années à l'apprivoiser, tenter de créer tous les sons possibles et inimaginables, à en brûler superficiellement la pulpe de tes doigts. T'aimais bien t'éloigner du reste du monde, t'asseoir quelque part, laisser tes mains s'ajuster sur la surface polie du contreplaqué. T'amuser à associer des graves, gravissant les échelons pour atteindre des notes plus aiguës. N'ayant pas voulu apprendre autre instrument, tu t'étais concentré sur celui-ci, ce péruvien d'origine qui avait su conquérir le coeur de ta mère avant le tien. T'étais émerveillé de voir combien d'élèves partageaient ce même engouement pour le monde de la musique, combien possédaient quelques talents cachés qu'ils gardaient dans l'ombre. Alors qu'il y avait tant à découvrir.

Tu t'étais enfin assis sur la seule chaise vacante, observant tes comparses avec un sourire. Il te fallait absolument ces ailes de scarabée pour composer une nouvelle farce. Un certain préfet vert et argent commençait sérieusement à te taper sur les nerfs, à vouloir faire régner la loi et descendre les points de ta maison. Si ils devaient baisser, cela ne serait dû qu'à toi seul, pas à un serpent arriviste avec une haine incommensurable pour les nés-moldus comme toi. Une choppe qui apparaît devant toi et le visage solaire de la gérante de la taverne. Elle passe furtivement sa main dans tes boucles brunes, de manière maternelle. Tu rougis, parce que c'est quand même vachement gênant devant tes amis. « Et voilà pour mon petit lion. Santé ! » Tes yeux roulent dans leurs orbites et tu fais la moue, tandis que tes compagnons se marrent ouvertement. « Merci...euh, Rosie. » C'est rare que tu sois gêné, mais t'as pas vraiment l'habitude de ce genre d'attentions. Surtout en public. Elle retourne vaquer à ses occupations et tu dardes un regard mauvais sur tes camarades qui s'étouffent presque encore. « Traîtres. » que tu leur réponds, avant de tirer la langue. T'as le temps de boire une gorgée qui vient pétiller dans ton oesophage et laisser un goût incroyable sur ta langue, que les murmures grandissent et qu'une silhouette s'approche de l'estrade. D'après les regards, ce n'est que le début. T'es content de n'avoir pas raté certaines prestations.

Elle est gracile. C'est la première chose que tu remarques. Une petite chose fine, délicate, que t'as l'impression que tu pourrais briser en deux si facilement. Sa démarche est altière, son port est droit, elle suinte presque la noblesse. T'observes longuement son visage à l'épiderme pâle, ce regard de ciel orageux, ces légères boucles qui cascadent dans son dos. Un accent typique dans l'ondulation de sa voix, une galloise. Tu souris d'autant plus, étonné. Elle se présente et tu finis par froncer les sourcils. Selwyn. Alors, c'est elle. La fille Selwyn. L'exact contraire de ses pairs teintés d'émeraude et d'argent. Elle a l'apparence de ceux qui prônent la supériorité de leur sang, mais tu ne ressens pas l'attitude qui s'y associe. Elle pointe Blackwood du doigt et tu fais le lien entre les deux. La fameuse fille avec laquelle il est tout le temps scotché. T'avais jamais fait gaffe à elle, avant ça. Tu t'intéressais pas plus que ça à la maison adverse à la tienne, sauf quand il s'agissait d'aller y mettre le bordel le plus total. Puis la musique démarre, tu t'y intéresses, avant que sa voix ne vienne s'y rajouter. Elle est puissante mais reste néanmoins douce, sa capacité de passer d'une intonation à une autre sans grande difficulté, te fascine. Tes yeux sont dardés sur elle, ce qui est autour devient superflu. Les paroles prennent leur sens quand tu regardes ses traits, c'est du vécu, c'est personnel. Ton avis il change aussi, en fin de compte. Elle n'est décidément pas comme les autres. Son regard croise le tien et tu restes imprégné du bleu-gris de ses iris, de l'éclat brillant qui s'y trouve. Comme brisant l'espace-temps quelques secondes, dans l'immobilité la plus totale.

Puis tout à une fin et l'harmonie s'éteint lentement. Tu captes encore ses yeux quelques instants puis les applaudissements grandissent et elle remercie le public chaleureusement. Son copain peroxydé gueule encore plus fort, qu'il faut qu'elle recommence. Levant les yeux au ciel, tu tournes la tête pour lâcher un petit commentaire quand tu remarques le visage de Josephine. Il est beaucoup trop souriant pour que ça en soit normal. Il y a quelque chose qui cloche. « J'ai manqué quelque chose ? Jo ? » que tu demandes. Son sourire s'élargit d'autant plus et tu commences à avoir peur. « Tu devrais tenter ta chance, Myron... » T'essayes de ne pas comprendre ce qu'elle essaye de te dire mais la réponse fait rapidement son chemin dans ta petite tête. Oh non. Hors de quest- Pas le temps de finir de paniquer que ta chaise est poussée en avant, te faisant glisser jusqu'aux marches de l'estrade. T'as véritablement l'impression de t'être fait avoir. Foutu parquet bien trop poli. Foutus prétendus amis qui t'envoient dans la cage du lion sans prévenir. Tu peux pas retourner en arrière, ta fierté aussi grosse que la cheminée t'en empêche. T'es pas une poule mouillée. Et d'après les traîtres qui t'observent depuis la table, t'as un petit quelque chose. Alors tu fais la révérence, sourire aux lèvres, devant les discussions animées à ton propos. T'as l'habitude, au fond, qu'on parle de toi. Pour tes frasques, surtout. Tu t'en fous, tu sais ce que tu vaux. Tu gravis un échelon, tes yeux verts oscillant sur son visage de porcelaine. « Myron Wagtail. Tu permets que je t'accompagne ? » Sans réellement attendre la réponse, parce qu'au final, ni toi ni elle avez le choix, tu t'empares du tabouret que tu vas subtiliser à ton cajon. Parce que t'as besoin de tapoter sur quelque chose, ça t'apaise quand tu chantonnes. Cette vieille habitude que tu traînes depuis que tu l'as reçu. « Une préférence pour le titre ? »
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Lyra Selwyn
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyDim 20 Mai - 17:11

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lyra & myron

Je suis tellement bien sous le feu des projecteurs. La musique fait partie intégrante de moi et pourtant, rien ne me prédestinait à m’intéresser au rock ou à ses différents sous genres. Chez moi, la radio magique ne diffusait que du classique. De la musique noble en somme. C’est pour ça qu’on m’avait mis un violon entre les mains et qu’on m’avait fait apprendre le solfège avec Flynn. Parce qu’à deux on apprenait mieux et qu’il n’y avait rien de plus stimulant qu’une saine compétition. C’était en tout cas la vision des choses de mon père. Et puis mon arrière-grand-mère Shafiq était parait-il une musicienne de salon accomplie ce qui ravissait ses hôtes lors des réceptions. Rien, ni ma santé, ni mon éducation musicale n’aurait du m’amener à m’intéresser au rock. Mais, Flynn lui n’avait pas les mêmes influences. Et partout où il allait, je le suivais. Et tout ça m’avait conduit ici, sur cette scène ou j’avais dévoilé mon âme.

Mais je n’avais absolument pas prévu une deuxième chanson. Flynn le savait, ce faux frère, alors j’ai vraiment eu envie de lui jeter le micro en pleine figure. J’analysais mes options et réfléchissait à ce que j’allais bien pouvoir faire alors que la clameur du public se calmait enfin. Soudain, un raclement sur le plancher brisa le silence tout neuf. Une chaise vient de se retrouver devant l’estrade, ne me laissant d’autre choix que de baisser les yeux vers son occupant. Oh ! Le garçon aux yeux verts. Il est encore plus charmant de près même si ses traits ont encore ce petit quelque chose d’adolescent. Déjà mignon, c’est évident que c’est un beau garçon en devenir. Oui, il a glissé jusqu’à l’estrade et maintenant le voilà qui fait le pitre avec une révérence exagérée. J’esquisse alors un demi sourire, intriguée. En fait, j’ai complètement bloqué sur lui. J’en oublie le public et les sifflets de Flynn que j’entends encore comme dans un brouillard. Je suis comme un fauve qui observe une proie potentielle. Décidant de l’intérêt ou non de la chasse. « Myron Wagtail. Tu permets que je t'accompagne ? » C’était donc lui, le fléau des Serpentards. Evidemment, j’avais entendu parler de lui. Il était le sujet récurent des réunions organisées par nos préfets dont le mot d’ordre était un peu trop souvent à mon goût ‘rendre la monnaie de sa pièce au petit Sang-de-Bourbe’.

Forcément, se faire interrompre comme ça pour mon premier rappel n’était pas le rêve de toute chanteuse. Ça aurait même pu être considéré sacrément vexant. Mais mon léger mouvement d’humeur s’était quasi instantanément transformé en curiosité face à lui. Myron. Myron Wagtail. En tout cas, avec un nom pareil, il ne pouvait qu’être fait pour la scène, non ?

Mon inspection passée, je l’accueillais donc avec un grand sourire. « Mais je t’en prie ! » De toute façon, il n’avait même pas attendu ma réponse pour commencer son ascension vers la scène. Tellement typique des rouge et or. Mon frère de cœur était exactement pareil. Il n’attendait jamais qu’on lui donne la permission. Il préférait agir et en subir les conséquences ensuite. J’observais son petit manège avec le tabouret en arquant un sourcil interrogateur. Je l’avais délaissé lors de ma propre prestation, préférant être debout. Question de colonne d’air. Vu mes poumons au rabais, je ne devais négliger aucun détail. Je me tourne ensuite vers Rosie lui montrant le micro. Sa réponse est immédiate, un signe de tête négatif. Elle n’en a qu’un, il faudra donc partager. Je me faudra donc me rapprocher de Myron pour cette prestation. Il me demande si j’ai une préférence pour le titre et je réfléchis quelques secondes avant de répondre. « Every Breath You Take de The Police ? Ça peut se prêter à un duo. Et puis j’aime bien cette chanson. » Oui, oui, on pouvait être une sang pure et quand même écouter du rock moldu. Seulement chez Flynn, ça va sans dire mais ça ne m’empêchait pas d’aimer et de connaître le sujet, n’en déplaise aux mauvaises langues.

Une fois sa confirmation donnée et Madame Rosmerta prévenue, il ne nous restait plus qu’à commencer notre tour de chant. Le micro à la main, je commençais à chanter pour le public avant de me dire qu'il faudrait me rapprocher de Myron. Parce qu’un duo, c’était avant tout une communion n’est-ce pas ? Cet exercice était une première pour moi.

« Every breath you take
Every move you make
Every bond you break
Every step you take
I'll be watching you
»

En chantant cette dernière phrase, je m’étais retrouvée à côté de Myron, le fixant dans les yeux, vert contre ciel d’orage, inconsciente de la dimension prophétique que tout cela allait prendre. Il ne me restait plus maintenant qu’à lui tendre le micro, sans trop savoir, avec son histoire de tabouret s’il allait le prendre en main ou si je devais simplement maintenir cette position. En réalité, la seule chose qui m’intéressait c’était d’entendre sa voix. Savoir, enfin, si elle était à la hauteur du personnage ou si cette prise d’otage de ma scène n’était que de l’esbrouffe.
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyDim 20 Mai - 18:08

music sounds better with you
lyra & myron

La chanson, ça n'avait pas été une évidence, pour toi. T'avais pas forcément trouvé ta voix tout de suite, ayant nettement plus d'affinité avec la musique elle-même. À force de remarques, de commentaires, t'avais fini par remarquer que tu fredonnais souvent. Tout le temps, à vrai dire. Tu chantonnais à toute heure du jour et de la nuit, dans les meilleurs comme dans les pires moments. Pendant la préparation minutieuse d'un élixir, dans les couloirs menant au prochain cours, sous l'eau chaude de la douche bienfaitrice. Il étaient rares, les moments où des paroles de tes artistes préférés ne s'échappaient pas d'entre tes lèvres. T'avais à peine conscience de ta propre sonorité, il avait fallu que l'on t'enregistre à ton insu, une fois, pour que tu comprennes. Cette voix, à mi-chemin pour fuir de l'adolescence, à l'image de ton visage encore un peu juvénile, malgré les années qui passaient. Une douceur teintée de graves, apaisante. T'avais jamais essayé de tirer dessus, t'étais pas encore très confiant. C'était étrange, de t'entendre comme ça, t'avais une certaine justesse à laquelle tu n'aurais jamais pensé. Mais t'avais décidé de garder ça pour toi, comme tous les gens que tu osais critiquer pour gâcher leur talent. Tu savais même pas si ça en était un, en fin de compte. Le Destin avait décidé de le mettre en jeu, de le placer sous la lumière, afin que tu puisses répondre à tes propres questionnements. Le Destin, ou ce que tu croyais être tes amis. Et qui n'étaient que de vils marauds. T'étais coincé, Myron.

Tu représentais parfaitement les rouges et or, en ce moment précis. Le preux gryffon sans peur et sans reproches, malgré cette angoisse que tu te refusais à dévoiler au monde. C'était pas la même chose, d'être sous le feu des projecteurs pour quelques frasques et d'y être pour faire découvrir sa voix. Mais t'étais fier comme l'animal représentant ta maison, t'allais dépasser cette tension et montrer ce que t'avais dans le ventre. Tu remarques le visage détendu de Jo, qui te souris avant de te faire un signe positif de la main. Malgré ton agacement, parce que tu sais très bien que ce bordel est son idée, tu peux pas t'empêcher d'avoir une bouffée d'affection pour elle. Parce qu'elle croit en toi, autant que tu crois en elle. Et tu sens un des nombreux nœuds se défaire doucement. D'autant plus avec le visage accueillant de la verte et argent qui t'acceptes sans rechigner. T'es tellement pas habitué que t'as l'impression d'être rentré dans la cinquième dimension. Et puis, t'avais déjà pris place sur les lieux, te mettant à l'aise. Attrapant le tabouret pour t'en servir d'instrument de substitution. Tu te racles la gorge, t'as pas vraiment eu le temps de t'échauffer. C'est malin ça. Puis quand tu te sens à l'aise, après avoir placé l'instrument de secours contre toi, la main prête à valser sur son socle brut, tu proposes à la demoiselle de choisir le titre. En espérant qu'elle a un répertoire qui s'étend plus loin que Célestina Moldubec.

« Every Breath You Take de The Police ? Ça peut se prêter à un duo. Et puis j’aime bien cette chanson. » Tu hausses un sourcil, intérieurement ravi. Pour une demoiselle au sang si pur, elle connaît les références musicales si chères aux moldus. Mais nul besoin d'avoir l'air trop excité, ta fierté t'indique clairement que ça serait dépasser les limites. T'as juste ta bouche qui se recourbe d'un côté et tu regardes fixement la demoiselle. « Excellent choix. » T'es prêt, tu connais les paroles par coeur. Sting et toi, c'est une longue histoire d'amour. Elle tient le micro, alors tu commences à taper la mélodie sur le bois du tabouret, laissant quelques instants à la brunette pour commencer dès que bon lui semble. C'était plus difficile de chanter a cappella, avec un tempo parfois différent de celui que l'on avait l'habitude d'écouter sur la version originale. Mais les paroles s'envolèrent d'entre ses lèvres et tu l'observes, toujours aussi fasciné. Elle s'immerge si rapidement dans l'interprétation de l'histoire, dans l'image envoyée par l'artiste, que son visage se transforme instantanément. Quand tu reprends conscience de ton environnement, elle est tout près. Presque trop près. Y'a comme une vague olfactive et tu te retrouves noyé dans un parfum qui te fais penser aux vacances. À la mer, au soleil qui vient brûler doucement ta peau pâle. Doux et sucré, comme un bonbon qu'on ferait longuement rouler sur la langue pour en garder le goût le plus longtemps possible. Tes yeux sont capturés par les siens, envoûtés. T'as l'impression de ne plus vraiment être maître de toi-même, actuellement. Tu attrapes le micro dieu-sait-comment, toujours concentré sur le minois délicat qui te fait face. Tout en conservant le rythme d'une main, tu approches l'autre de ta bouche, conservant une distance respectable pour éviter de griller le tympans de toute l'assistance.

« Every single day
Every word you say
Every game you play
Every night you stay
I'll be watching you
» que tu continues, d'une voix claire. Comme c'est étrange, la douceur dont tu peux faire preuve en chanson alors que t'es connu pour mugir comme le lion quand tu sors tes griffes. Tu t'imprègnes des paroles, de leur sens, de la manière dont il l'exprime, Sting. Parce que t'as jamais vraiment vécu ce dont il parle, t'essayes simplement d'imiter ce que tu comprends. Tu continues simplement à regarder ce visage aux traits fins, ces prunelles d'orage bordées de longs cils, tapant toujours le rythme sur le meuble de fortune.

« Oh can't you see
You belong to me
My poor heart aches
With every step you take
»

Tu poursuis avec la même langueur, sans te soucier des dizaines de regards fixés sur vous, intrigués par l'alchimie qui se dégage de vos deux silhouettes. Deux inconnus qui paraissent se connaître sans que ça en soit le cas. Tu sens presque son souffle contre ta joue, n'ayant même pas remarqué les indicibles pas qui vous ont rapproché. Puis tu temps à nouveau le micro, avec un franc sourire. T'es content, tu pensais pas que ça se passerait aussi bien. T'imaginais juste pas que ton après-midi allait se dérouler de cette manière, en fait. Mais t'es plus détendu, maintenant, t'es en confiance. T'as la sensation de pouvoir conquérir le monde.
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Lyra Selwyn
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Lyra Selwyn

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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyLun 21 Mai - 1:51

music sounds better with you
lyra & myron

Chanter, c’était toujours une aventure. Faire de la musique aussi. Quand on se retrouvait dans l’immense chambre de Flynn, avec cette acoustique parfaite, on avait toujours l’impression que quelque chose de magique se passait lorsqu’on alliait mes mots et ses compositions. C’était un petit génie mon frère de cœur. Un génie de la musique. La vitesse à laquelle il avait maîtrisé le piano m’avait impressionné plus jeune. J’avais tellement ramé au début avec mon violon. Il chantait juste aussi. Mais il trouvait que sa voix manquait de puissance alors il ne chantait presque jamais. Par contre c’était un vrai touche à tout niveau instrument. Sa préférence allait néanmoins aux percussions.

Je connaissais donc le frisson de faire de la musique avec quelqu’un d’autre. Je n’avais pas encore expérimenté celui de chanter en public avec quelqu’un d’autre. C’était une grande première. Et, sans que j’en ai conscience à l’époque, le début de beaucoup de première fois avec le fier rouge et or qui m’avait rejoint sur scène. Mais ça, c’était une autre histoire. Pour le moment je découvrais un autre genre de communion artistique. Et par Merlin, c’était complètement fou. Sa voix était incroyable et il n’était qu’un jeune adolescent. Je me demandais ce que ça pourrait bien donner à la fin de la puberté. En tout cas c’était sur, il avait quelque chose. Il dégageait quelque chose. La façon dont les sons sortaient de sa bouche…

C’était toute une expérience ce duo. Je ne pouvais m’empêcher de bouger en rythme pendant son tour de chant, laissant mes cheveux virevolter. Je l’accompagnais en tapant en rythme dans mes mains. Si je n’avais pas l’oreille absolue de mon charmant jumeau astral peroxydé, j’avais quand même un bon sens du rythme et mon oreille relative était tout de même bien entrainée. La différence, c’était que pour moi c’était de l’acquis et non de l’inné. La musique, c’était le seul apprentissage duquel Lysandra ne m’avait pas dégoutée. Sans doute parce qu’elle trouvait ça inintéressant. Ou en tout cas pas digne de sa personne. Et c’était surement ce qui m’avait sauvé. Ce duo était une vraie révélation. Si jusque là j’avais toujours su que la musique, c’était mon truc. Maintenant, je me rendais bien compte qu’il y avait surement tout un tas d’autres chanteurs et musiciens là dehors. Pas seulement Flynn et moi. Qu’il y avait moyen d’ajouter d’autres harmonies à la nôtre. Parce que clairement, avec ce petit rouge et or que je ne connaissais pas, il y en avait de l’harmonie tandis que je chantais avec lui certaines des paroles. Nos voix se marièrent donc sur « You belong to me » et sur « With every step you take » alors que pour une fois, j’acceptais pour ces quelques mots d’être la seconde voix.

C’est fou cette étrange alchimie entre nous. Et je sens bien que le public aussi l’a ressenti même si je peine à détourner mes yeux de Myron Wagtail. Vraiment, il est tellement fait pour ça. Et je suis proche à le toucher maintenant. Il suffirait de si peu de chose pour se frôler. Et quand il me tend le micro avec cet incroyable sourire qui quelque année plus tard me retournera le cœur à chaque fois, je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour, encore un peu plus.

Il m’a donné l’envie de me dépasser encore un peu plus alors sur ce couplet, je laisse filtrer mon émotion, sans aucun filtre, comme jamais. J’ai beau ne pas connaître les tourments de l’amour, je connais ceux de l’ignorance mais aussi de l’attention étouffante. Tout n’est pas rose à Corwyn dans le manoir familial quoi qu’en pense la plupart des gens. Sang pur ne rime pas forcément avec richesse exubérante, bonne santé et privilèges.

Every move you make
Every vow you break
Every smile you fake
Every claim you stake
I'll be watching you
»

Et je chante cette partie de toute mon âme, consciente des tourments de celui qui observe mais aussi de celui qui est observé. Parce que c’est ça aussi interprété. Trouver un lien avec la chanson pour qu’elle ait un sens pour nous et pas seulement chanter en rythme. Y étais-je parvenu ? J’espérai que oui. C'était un peu mon rêve d'arriver à toucher les gens.

Si juste que là les paroles s’étaient faites douces, presque caressantes, la suite permettait de mettre un peu plus en avant la voix. Si je m’étais un peu éloignée de Myron pour que le public ne se sente pas oublié durant la fin de la partie plus douce, je revenais vers lui pour la suite. Retrouvant ma place à ses côtés, presque contre son fameux tabouret.

« Since you've gone I've been lost without a trace
I dream at night I can only see your face
»

Mes yeux pétillants d’émerveillement se bloquèrent aux siens tandis que, prenant de l’assurance, je rapprochais mon visage et par extension le micro du sien pour l’inviter à poursuivre avec moi.

« I look around, but it's you I can't replace
I feel so cold and I long for your embrace
I keep crying baby, baby please
"

Toute la dimension relationnelle de la chanson nous dépassait sans doute à l’époque. Mais à cet instant précis, je ne m’imaginais pas partager ce moment avec quelqu’un d’autre. Pas même Flynn. Il y avait beaucoup de magie dans ce que nous étions en train de faire. Comme si les étoiles s’alignaient et que les destins changeaient pour nous dessiner une route, à chacun. Des chemins amenés à s’entremêler sur des intervalles plus ou moins réguliers. Des chemins encore à arpenter.

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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyLun 21 Mai - 11:56

music sounds better with you
lyra & myron

Vous connaissez cet instant où tout semble n'être que pure évidence ? Comme si la force des choses avait modelé votre destinée pour vous faire atteindre ce moment précis ? Comme si votre être tout entier avait l'impression d'avoir trouvé sa place, le lieu idéal pour se sentir complet ? C'était la sensation qui te parcourait tout entier, envoyait de larges frissons le long de ta colonne vertébrale. Ce qui avait été une blague fumeuse de la part de tes camarades, s'était transformé en un instant qui jamais ne s'envolerait de ta mémoire. Et tu ne savais pas encore que ça serait l'un des nombreux moments passés en la compagnie de la demoiselle qui se trouvait à tes côtés. Il y avait cette alchimie, cette sorte de fusion étrange entre vous, comme si vous aviez toujours été faits pour vous associer, en musique. Tu te sentais à l'aise, confortable, toute angoisse oubliée. Il n'y avait que les prunelles d'orage dans les tiennes, ce sourire réconfortant, ce parfum qui venait créer de petits électrochocs dans tes cellules nerveuses. Ça te donnait la même impression que lorsque tu rentrais à la maison, posant le pied sur le quai de la gare, cherchant des yeux les visages fatigués de tes parents. Puis tu croisais le regard vert si semblable au tien de ta douce maternelle, une tresse châtain lâchement posée sur son épaule. Ce sourire tendre, qui te faisait fondre, encore maintenant. La faciès poivre et sel du patriarche, lèvres retroussée dans un coin, les yeux plissés dans cette attitude malicieux qui vous caractérisait tous les deux. C'était comme passer un portail et rentrer dans un cocon chaud et chaleureux, dans une autre atmosphère.

Là, c'était un peu pareil. T'avais plus vraiment conscience de la foule qui s'étendait devant vous, de ces élèves que tu côtoyais chaque jour et qui t'observaient soigneusement, qui vous observaient sous toutes les coutures. Parce que c'était étrange de voir un lion et un serpent se trouver si près, sans apporter mauvaise augure. La seule chose que tu ressentais, c'était sa chaleur proche de la tienne, son odeur partout autour de toi. Son aura lumineuse, comme si tu te prenais deux mille watts en pleine gueule. Comme un petit soleil à elle toute seule. Vos deux voix qui s'entremêlent sur certaines paroles, s'ajustant l'une à l'autre. Un « You belong to me » qui résonnait presque étrangement, à travers vous. Sans savoir que ça devrait plus que véridique. C'était comme un équilibre : tu rajoutais des graves dans ses intonations plus claires, plus fluettes. Elle venait éclaircir tes basses, rajouter un peu de lumière dans ton obscurité. Si proche, que tu pourrais la toucher si t'en avais l'envie. Tu ne voyais qu'elle, suintant la joie et l'harmonie.

Il y avait toujours ce tempo que tu instaurais avec le cajón de fortune, qui faisait tressauter des genoux, taper des mains. Et ces claquements te ramenèrent à la réalité, te faisant presque cligner des yeux d'hébétement. Tu continuais à jouer sur la musique, sur les instants où tu occupais l'espace et ceux où tu restais en retrait pour laisser la demoiselle en avant. Comme une chorégraphie que vous auriez orchestré sans même en avoir conscience. Comme si tout était naturel. Jouant l'un et l'autre du micro, séparément, pour enfin se retrouver et partager quelques notes ensemble. Tu souris aux visages que tu reconnais dans l'assemblée, tirant à la langue à quelques camarades rouges et or. Tout en gardant l'oreille concernée sur la prestation de ta compagne du moment. Ce n'était pas encore fini. Avais-tu réellement envie que ça se finisse ? Mais déjà elle revient, le micro pour simple obstacle entre vos deux visages.

« I look around, but it's you I can't replace
I feel so cold and I long for your embrace
I keep crying baby, baby please
»

Amour tellement intense qu'il en devient malsain, attention étouffante. La profondeur des sentiments qui se transforme en quelque chose de plus sombre, de plus terrible. T'avais peine à réellement prendre conscience des paroles, t'avais demandé confirmation à ta mère une fois. T'étais encore un gamin, Myron, un gamin qui connaissait pas grand chose des méandres de l'amour. T'avais encore le temps. Vous reprenez encore le refrain ensemble, dans un mélange suave et caressant, observant les regards tournés sur vous.

« Oh can't you see
You belong to me
My poor heart aches
With every step you take
»

Tu captes le regard de Rosmerta et il est bien trop malicieux. Elle va encore se faire des idées, celle-là. Bon, à vrai dire, tu t'en tapes royalement de ce qu'elle peut penser. Autant elle que les autres. Tu prends ton pied à chanter comme ça, librement, avec quelqu'un qui t'acceptes sans retenue, sans jugement. T'as vraiment pas envie de venir à bout des paroles.
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Lyra Selwyn
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyLun 21 Mai - 15:58

music sounds better with you
lyra & myron

C’était un moment hors du temps. L’union des voix de deux ennemis héréditaires. Le vert et l’argent se mêlant au rouge et or. La descendante d’une longue lignée de sangs purs et le nés moldu catapulté dans un monde inconnu poussant la chansonnette ensemble, c’était plutôt inédit. Pour le moment, ça fascinait l’auditoire. Les regards curieux de nos camarades de Poudlard étaient fixés sur nous. On ne nous avait jamais vu nous adresser la parole et pourtant, notre proximité et notre alchimie crevait la scène, nous faisant oublier les luttes entre maisons. Il n’y avait plus que cet instant et plus rien d’autre n’avait d’importance. Et, moi qui n’avait jamais rien compris aux potions, je comprenais enfin les notions de mélange parfait, quand, à partir d’ingrédients différents, on arrivait à doser exactement ce qu’il fallait pour atteindre quelque chose de merveilleux. Ce que j’étais incapable d’accomplir avec un chaudron me venait si naturellement un micro à la main. Ou peut être était-ce simplement mon partenaire ? C’était tellement évident de chanter avec lui, comme s’il complétait l’ombre de ma lumière, le yang de mon yin. Des étoiles contraires, des pôles opposés. Les opposés s’attirent-ils ou s’opposent-ils ? Eternelle question. J’avais toujours eu tendance à dire qu’ils s’attiraient tandis que ma sœur soutenait qu’ils s’opposaient. Quand ne mélangeait pas le bon grain et l’ivraie. C’était tellement ridicule.

La chanson touchait à sa fin et, ce moment, je voulais le partager avec lui jusqu’au bout. Je ne cherchais pas à récupérer le micro, me contentant de poser une main sur son épaule, comme un pont entre deux monde, entre ciel et terre, tandis que nos voix se mêlaient à nouveau sur le refrain. En fait, l’émotion était tellement forte que j’avais besoin d’un appui pour la canaliser. Je n’avais pas encore l’habitude d’être le canal de tant d’énergie. C’était tellement bon que s’en était incroyable.

Il n’était plus question de parties solo à présent. C’était nos deux voix, unies contre le monde. Comme une capitulation face à l’amour si inconditionnel, si… intrusif dont il était question dans la chanson. Un dernier regard vers Flynn en train d’essuyer une larme sur le visage d’une jolie rousse. Quel incorrigible playboy… A tous les coups il allait encore me laisser en plan pour une fille. Pourtant, son regard pétillant et son sourire canaille m’indiquèrent en à peine quelques secondes qu’il allait me faire une de ses taquineries dont il avait le secret. Mais tout cela n’était qu’accessoire fasse à ce qui se passait, la maintenant tout de suite sur cette scène.

« Every move you make
Every vow you break
Every smile you fake
Every claim you stake
I'll be watching you

Every move you make
Every step you take
I'll be watching you

I'll be watching you


Je n’ai plus lâché Myron du regard pendant tout que je chantais, comme si les ‘I’ll be watching you’ prenait un autre sens. Car il était clair que le petit rouge et or dont les frasques me laissaient de marbre serait maintenant toujours dans un coin de ma tête. On n’oubliait pas pareil échange. Si seulement j’avais pu me douter de ce que la suite de cette après-midi allait m’apporter…

Il me fallu quelques instants alors même que les dernières notes de la chanson avaient filé pour me reconnecter à la réalité et détacher mes yeux de ceux de Myron. Quelle expérience surréaliste ! En fait, c’est le raclement de gorge tellement peu discret de mon ami qui me tira de ma rêverie éveillée.

« Ly’ ! Je te disais que j’allais faire un tour avec Meghan. On se retrouve à l’endroit habituel. Je te laisse avec ton petit copain. »

Il lança ensuite LE regard ‘fait gaffe à elle’ à Myron avant de s’éclipser avec sa proie rougissante.

« Twpsyn… »

Idiot. Le mot avait échappé de mes lèvres en une exclamation outragée tandis que mes joues s’étaient colorées de rose. Flynn avait le don de tout rendre embarrassant. En plus de lâchement m’abandonner avec un Gryffondor sous une cinquantaine de regards intrigués. Sympa le faux frère. Je m’en souviendrai.
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyMar 22 Mai - 21:11

music sounds better with you
lyra & myron

T'avais rarement expérimenté ce genre de moment, comme celui que tu vivais présentement. Cette sorte de communion entre deux êtres différents en tous points, qui se comprennent et se complètent parfaitement, sans la moindre concertation. Vous ne saviez rien de l'autre, mis à part le patronyme. Des "on dit", quelques murmures dans des coins de corridors, des mots passés pendant les cours. Rien de réellement concret, que ce que l'on veut bien entendre. Mais elle n'était rien pour toi, tu n'étais rien pour elle et vous chantiez ensemble, réunis comme depuis des années. C'était agréable mais étrangement déconcertant. Tu ressentais la même chose, à quelques points près, quand tu partais en vadrouille avec l'équipe de choc que vous formiez. Priam, Apollon, Josephine et toi, unis contre le reste du monde, à faire hurler de désespoir les trois-quarts de l'école. Vous étiez la nouvelle génération de Maraudeurs, un groupe homogène et soudé, que l'on savait impossible à détruire. Tu te sentais à la maison, parmi eux. Vous aviez chacun ce petit grain qui vient s'attacher au suivant, vous vous équilibriez les uns les autres. Une autre sorte d'harmonie que tu vivais au quotidien, pour ton plus grand plaisir. C'était rare de rencontrer des êtres avec lesquels on se sentait en adéquation la plus totale. Et là, t'avais cette même sensation au creux du ventre, cette vibration inattendue. Dire que t'étais surpris, c'était un euphémisme. Tu pensais pas ressentir ça comme ça, en observant le visage apaisé et délicat de Lyra Selwyn.

T'avais le microphone dans ta seule main libre, l'autre tambourinant encore et toujours sur le tabouret. Tu sentais ta main chauffer doucement, au même rythme que ton épaule sur laquelle elle avait posé sa main minuscule. Cinq doigts graciles déposés gracieusement sur toi, ne pesant pas plus lourd qu'une plume. Pourtant, tu sentais quelque chose remuer à l'intérieur, que tu finis par ignorer superbement. C'était simplement dans l'euphorie du moment. Ce genre d'atmosphère où tout est exacerbé, multiplié par dix. Ce contact, il semblait finir par lier l'ensemble. Élever le moment à un tout autre niveau, en fin de compte. Comme si vous étiez totalement réunis, cette fois. Tu vois des visages concentrés, uniquement tournés vers vous, mais tu ne regardes pas vraiment. Tu ne peux, par contre, pas manquer les tentatives ridicules de flirt du peroxydé qui encourageait vivement ta compagne de scène. Pitoyable. Tu reviens d'autant plus vite à cet instant qui décidément, prend fin beaucoup trop tôt.

« Every move you make
Every step you take
I'll be watching you

I'll be watching you
»

Il a des moments comme ça, qu'on regrette presque de vivre de manière unique. T'étais à la limite de te l'ôter délicatement de la cervelle, fragile filament argenté, pour pouvoir te le repasser à jamais. Dès que l'envie t'en prendrait. En même temps, c'est ce qui en faisait leur beauté, cette manière de n'apparaître qu'une seule fois dans nos vies. C'était tellement intense que t'en as pas remarqué que vous aviez terminé, que vos voix s'étaient tues. Que le silence régnait en maître à la fin de votre prestation. T'as même pas capté qu'on vous a applaudi. T'étais noyé dans le regard teinté d'orage. Puis il y a quelqu'un qui racle sa gorge à côté de vous et le charme est rompu. Blackwood. Superbe. Maintenant que t'es plus dans le feu de l'action, tu sais pas vraiment comment te comporter. C'était pas pareil. T'es revenu sur Terre et l'atterrissage était difficile.

Tu hausses un sourcil aux dires du blondinet lunaire, autant qu'à son regard en chien de faïence. T'as presque envie de lui tirer un doigt. Mais tu restes néanmoins poli, vu qu'il ne te laisse pas l'opportunité de répondre, disparaissant avec une demoiselle à ses côtés. Tu pries pour son salut. Avant de plisser les yeux d'étonnement, tournant ton visage du côté de la vert et argent. « Galloise ? » que tu demandes, tout en connaissant déjà la réponse. « Un accent tellement typique. Surprenant. » Tu lances un regard à la confrérie de traîtres qui t'observent en faisant des messes-basses. Il est grand tant que tu reviennes près d'eux, afin de retrouver ta place, parce qu'ils se foutaient bien trop de ta gueule. Mais tu te vois mal abandonner la donzelle, la laissant seule maintenant que son Don Juan d'ami s'était tiré à la chasse. T'es partagé, tu réfléchis à toute allure. Puis tu passes une main dans tes cheveux courts et sombres. « Tu veux quelque chose à boire ? » T'es quand même galant, faut croire. Puis t'as pas le coeur à laisser quelqu'un au milieu d'un raz-de-marée d'élèves grouillants et bavardant dans la bonne humeur. « Je suis presque sûr qu'Apollon serait ravi de te laisser son siège. » Et de payer la boisson de la Selwyn. Parce que, rappelons-le, tu n'as plus un rond.
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Lyra Selwyn
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptySam 26 Mai - 1:45

music sounds better with you
lyra & myron
Abandonnée. J’avais été abandonnée par mon faux frère et le pire c’est que malgré mon agacement légitime, je ne lui en voulais même pas. Je le connaissais mieux que je ne me connaissais moi-même, aucun de ses travers ne me surprenait plus. Lui aussi me connaissait bien. Il savait pertinemment que je savais très bien me débrouiller seule. Que je pouvais facilement naviguer dans les foules. Je n’avais pas de difficultés à aller vers les gens et la plupart du temps on s’entendait bien. J’étais de bonne composition sur à peu près tous les sujets. Il y en avait cependant qui me touchaient tellement personnellement que j’en devenais intransigeante. La musique, les jugements de valeur et les commentaires déplacés sur la consanguinité des sangs-purs. Parfois excessive, je défendais bec et ongles mes positions sur le sujet, peu importe l’interlocuteur.

J’étais une émotive. Une empathe. Cela transparaissait dans ma façon de chanter. Chaque mot racontait sa propre histoire. Je vivais les chansons. Chaque expérience était unique et celle-ci avait été une petite merveille. Mais une merveille dont il était difficile de se remettre. J’avais toujours l’impression d’être un peu flottante, comme si j’avais abusé du whisky pur feu. Comme la fois ou j’avais eu la riche idée de prendre ma potion et seulement quelques heures plus tard de l’alcool. La voix de mon compagnon de chant m’empêcha de me perdre à nouveau dans la voie lactée. Je posais donc à nouveau mes yeux sur lui, tandis qu’il devinait ma nationalité. Pas vraiment difficile. Contrairement à d’autres, j’étais plus que fière de mes origines Galloises. Je n’essayais pas comme certains de mes cousins de gommer mon accent et j’avais appris de mon grand-père tout un panel d’expression galloises à faire rougir quiconque les comprendrait. C’est avec un sourire en coin que je lui répondais « Ie ». Oui en gallois donc. Je haussais nonchalamment une épaule – geste que ma sœur supportait mal – à sa remarque suivante. Même si mes parents avaient veillé à modeler mon accent pour qu’il devienne la plupart du temps invisible. J’avais toujours été incapable de maintenir cet état de fait lorsque j’étais excitée, en colère ou tout simplement fatiguée. Ou bien que je ne voulais pas faire d’efforts ce qui était bien plus courant.

Je m’attendais à ce que la discussion tourne court et qu’il aille rejoindre sa bande de joyeux drilles qui semblaient d’humeur particulièrement taquine à en croire leurs grands sourires aussi tombais-je un peu des nues quand, après un rapide ébouriffage de cheveux que je ne pus m’empêcher de trouver adorable, il me proposa quelque chose à boire. Je n’étais pas souvent sans voix mais je le restais quelques secondes. De ce que je savais sur Myron Wagtail et sa petite troupe, il n’était pas vraiment connu pour leur amour des verts et argents. Bon nombre de mes camarades avait eu à subir leurs frasques et en gardaient une rancune tenace. Mais l’invitation semble sincère alors c’est avec un grand sourire resplendissant que j’accueille sa proposition. Parce qu’en vérité, il m’intrigue et j’ai bien envie d’en apprendre plus sur lui. C’est si rare que quelqu’un accroche mon attention comme ça. Je crois même que c’est une première. Etrange. Sans doute le fait d’avoir trouvé un partenaire de chant. « Avec plaisir ! Rosie sait ce que je commande. »

Je le suis donc d’un pas aérien, encore un peu flottante jusqu’à sa table. Je salue d’un petit signe de main engageant les trois Gryffondors. Mais lorsque Myron suggère que son ami me laisse sa chaise, je me fige. Me tournant vers lui en fronçant les sourcils. « Je ne vais quand même pas lui voler sa place! ». Je n’étais pas du genre à imposer ma présence dans un groupe au complet. Auprès de quelqu’un de solitaire, pour son bien, oui. Mais pas comme ça. Pas alors qu’il était avec ses amis ! Tout comme je n’imaginais pas non plus qu’il envisageait de faire payer ma boisson par son ami. J’étais bien décidée à régler cela moi-même. Bon en tout cas mon arrivée avait l’air d’avoir mis un terme à leurs messes basses vu la tête qu’ils faisaient tous. On allait de la surprise à au jugement à peine voilé. « Salut moi c’est Lyra. » Je ne fis pas mine de m’approcher plus, pour bien montrer qu’il était hors de question que je prenne la place de qui que ce soit. C’est ce moment que choisi Madame Rosmerta pour fendre la foule jusqu’à nous.

« Mes petits chéris. Vous étiez formidables sur scène. Vous vous connaissez ? Non ? Quelle alchimie, j’en suis encore toute retournée. »

Ni une ni deux, mon amie fit apparaitre une nouvelle chaise – elle était plus douée en transfiguration que je ne l’aurais cru ! – étrangement placée à côté de celle de Myron qui avait, je ne sais comment, retrouvé son emplacement d’origine. Elle interrogea ensuite tout le monde sur ce qu’ils désiraient boire avant de se tourner vers moi. « Pour toi ma petite Fleur, je suppose que ce sera comme d’habitude après un tour de chant ? » J’acquiesçais de la tête tout en la remerciant, partagée entre l’envie de me cacher sous la table par rapport à ce surnom ridicule et l’envie de lui sourire parce qu’elle était adorable. J’imaginais déjà leur tête quand elle m’amènerait ma commande spéciale, sirop de cerise soda avec une boule de glace et une ombrelle. Nous l’avions créé ensemble et, bien des années plus tard, il me servirait d’arme de négociation avec Flitwick. Mais ça, c’était une autre histoire.

Cherchant un sujet pour débuter la conversation – je ne l’avouerais jamais mais ils étaient un peu intimidants les lionceaux à me regarder comme un animal exotique – je me rabattais sur notre petite performance musicale. « C’était ta première ? » Sous-entendu scène, bien sur. Il n'y avait là aucun jugement de valeur. Après tout, je l'avais trouvé parfait. Seulement, il m’avait semblé voir ce moment de lâché prise, typique d'un premier tour de chant en public. Je ne me prétendais pas experte, loin de là, mais j’avais vécu une expérience similaire la première fois. Et un peu encore cette après-midi-là, en chantant avec lui sur cette scène.


Dernière édition par Lyra Selwyn le Sam 26 Mai - 23:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptySam 26 Mai - 14:43

music sounds better with you
lyra & myron

Le retour à la réalité est difficile. T'avais l'impression d'avoir été lesté d'un nuage et de retomber péniblement sur le sol. Avoir donné autant de toi sur scène, librement, sans contraintes, occultant même jusqu'au regard des autres. Pas qu'ils t'importent, non, mais c'était toujours étrange de se dévoiler face à des regards plus ou moins connus. Quelques minutes dans un autre monde, imprégné par la musique, par les paroles, par la présence lumineuse de la verte et argent qui t'avait accompagné sur ce morceau. Et tout ce fourmillement, cette agitation étrange était en train de refluer aussi vite qu'elle était apparu, te laissant presque avec un arrière-goût amer sur la langue. C'était arrivé beaucoup trop soudainement et reparti bien trop vite. La vie continuait. Tu te retrouves face à la demoiselle, plein d'interrogations sur elle, sur toi-même. Hésitant sur l'attitude à adopter, hésitant entre les habitudes bien trop tenaces et l'opportunité de connaître une nouvelle âme, malgré les racontards de couloirs. Mais déjà tu envoies balader la boule dans ton estomac d'un mouvement de main imaginaire, prenant ton courage à deux mains pour lui proposer quelque chose de rafraîchissant. Tu t'attendais pas à une réponse positive. Plutôt inattendu.

« Avec plaisir ! Rosie sait ce que je commande. » Tant mieux, c'est Goldstein qui régale. Tu prends les devants, plissant les yeux à chaque pas qui te rapproches de ta tablée. T'as juste peur qu'ils finissent par sortir des conneries plus grosses qu'eux ou éventuellement sortir quelques informations compromettantes à ton propos. Tu connais tes amis, ils sont capables du pire parfois, sachant que t'as pas forcément été le plus discret quand il s'agit d'eux. Ayant la subtilité d'une moule, il t'est parfois arrivé de parler trop fort, de mettre les pieds dans le plat, créant des situations remplies de malaise, devant leurs mines exaspérées. Du coup, tu t'attends presque à un coup d'éclat ou quelque chose qui te donneras envie d'aller te jeter par la fenêtre (même si on est au rez-de-chaussée, certes). Elle paraît scandalisée quand tu lui proposes la place d'Apollo, sachant presque de source sûre qu'il préférerait rester debout que voir s'envoler une jolie fille loin de son regard. Mais elle se présente simplement, attendant certainement les réactions des autres. C'était pas vraiment courant, un gryffondor qui invite une élève de la maison adversaire à boire un verre. Surtout quand on connaissait tes antécédents. T'étais pas connu pour ta grande tolérance envers la maison des verts et argent. Tu sens les regards encore tournés vers vous, même après la prestation. Incongrus, interrogatifs. Si t'avais moins de bon sens, tu te serais levé pour aller leur rabattre le caquet mais t'avais pas envie de ça, pas aujourd'hui. T'étais encore dans cette bulle chaude et réconfortante qui venait adoucir tes traits et réduire la crispation permanente de tes membres.

Puis d'un seul et même mouvement, la foule se scinde en deux pour permettre à la gérante des lieux de s'avancer jusqu'à nous. Son sourire est beaucoup trop grand, ce qui te rends plutôt suspicieux. Son compliment sur votre séance musicale en duo et l'alchimie entre vous te fais monter un léger rose aux joues que tu dissimules avec un raclement de gorge et une main passée derrière ta nuque. « Euh...merci ? » Tu sais pas vraiment quoi répondre, t'es pas mal gêné. Tu comprends donc que t'es pas le seul à avoir ressenti ça, ce sentiment ayant se propager à travers toute la salle et l'assistance. T'avais eu le temps de t'approcher de ta chaise pour t'asseoir quand la blonde aux formes voluptueuses fait se matérialiser une nouvelle chaise pour ton invitée. Juste à côté de la tienne, cela va sans dire. D'après les dires de la bonne femme, tu remarques une certaine complicité avec la Selwyn. Petite fleur. Puis un silence presque solennel prend place autour de la table, tes mais observant fixement la serpentard aux yeux d'orage. Demoiselle qui se décide à prendre la parole pour le troubler et continuer sur une note plus légère. Tu te redresse à sa question, qui t'es personnellement destinée. Comme quoi, ça devait être évident. « Ouais. Je préfère tambouriner, en règle générale. Mais faut dire que j'ai pas vraiment eu le choix sur ce coup. » que tu réponds avec un regard clairement accusateur pour tes camarades de maison. « T'as l'habitude de la scène, toi. Ça se voit. C'était...naturel. » T'es un peu perdu sur la manière de gérer la conversation. Surtout avec une fille, une inconnue avec qui t'as partagé quelque chose d'assez intense. T'avais l'impression que c'était plus simple de se parler à travers la musique, des paroles profondes et rythmées. Tout est toujours plus simple en chanson.
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Lyra Selwyn
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyDim 27 Mai - 12:17

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Bon, bon, bon, se retrouver comme ça au milieu d’une horde de Gryffondors, c’était un peu gênant. Heureusement que je ne me démontais pas vite. Vous alliez me dire que pourtant, ca ne me dérangeait pas de m’incruster à la table des rouges et ors pour déjeuner avec Flynn ou d’aller voir mes amis des autres maisons mais… la subtilité était là. Quand je vadrouillais de maison en maison, c’était pour retrouver des visages amis. Là, je me retrouvais au milieu de Gryffondors que je ne connaissais pas. Enfin à part de réputation bien sûr et celle-ci, chez les Verts, n’était pas très glorieuse. Mais bon, j’avais toujours mis un point d’honneur à me faire ma  propre idée sur les gens alors me voilà, dans l’antre des Lions, si l’on peut dire. J’essaie de masquer mon malaise face aux regards insistants des amis de Myron. Sans compter ceux des divers curieux qui regarde dans notre direction en faisant des messes basses. Me retenant de leur tirer la langue, ce ne serait pas digne de moi, je me contentais d’arquer un sourcil en leur direction. Le message était clair. ‘Vous n’avez rien de mieux à regarder ? Le spectacle est si captivant ?’.

J’avais ensuite embrayé sur la prestation du Rouge et Or. Apparemment il avait été victime d’un subterfuge de ses amis. Cela eu le don de me faire sourire. « Il faut absolument que tu continues ! Tu as une super voix. Ce serait un crime que personne n’en profite. » Excessive ? Si peu. Mais j’étais comme ça après tout. C’était à prendre ou à laisser. « En fait, c’était ma première scène "scène". Mais oui, j’ai déjà chanté plusieurs fois ici. Dans le coin là-bas avec Flynn au piano. Il y avait beaucoup moins de monde. Pas de micro ni de scène. » J’avais montré un petit coin sombre de l’auberge dans un renfoncement de mur. Peu savaient qu’il cachait un piano que mon ami avait du accorder tellement il servait peu. « En tout cas, c’était mon premier duo. » Je me tournais alors vers ses amis pour les intégrer à la conversation. « Donc je suppose que je dois vous remercier de lui avoir forcé la main. » J’allais poursuivre en lui proposant de remettre ça à l’occasion mais Rosmerta arriva avec un plateau chargé de boisson, dont la mienne. Cette boisson était un véritable péché tout en calorie. Une gourmandise qui ferait sans doute grincer des dents ma mère mais, elle ne le saurait jamais. J’aimais l’alliance du sirop de cerise et du pétillant du soda combiné à la saveur d’une boule de glace à la cerise de chez Fortarome. Une paille, une ombrelle et une cuillère pour la glace et mon bonheur était complet. Rosie avait même poussé le vice jusqu’à placer une cerise sur le dessus. Flynn trouvait ça répugnant. Avoir été plus ou moins élevés ensemble ne rendait pas nos gouts similaires. J’étais bien plus aventureuse. Ecoutant les conversations des uns et des autres (qui étaient plus ou moins naturelles, ce qui était sans doute du à ma présence) je sirotais deux gorgées de ma boisson agrémentée d’une cuillérée de glace. Je sentais la brulure de regard dans mon dos et me retournais pour tomber sur les regards accusateurs de deux Serpentards un peu plus âgés. Bon, apparemment mon petit aparté avec les gryffondors ne leur plaisait pas. Rien à faire. Je décalais donc ma chaise de façon à leur tourner ostensiblement le dos. Ces histoires de guéguerres entre maisons étaient absolument ridicules. « On dirait bien que ma présence fait jaser. » Lachais-je, amusée. J’avais l’habitude de perturber les codes de ma maison alors un peu plus un peu moins… Jusqu’à présent on m’avait pardonné mes frasques, ma sociabilité passant pour certains pour du réseautage. Je n’avais jamais vu les choses ainsi mais si cela leur faisait plaisir. Un point m’intriguait cependant et puis, même si c’était surtout mon partenaire de scène que j’avais envie de connaitre, ce n’était pas poli d’exclure les gens avec qui on était attablé. « Et sinon, Myron est le seul musicien de votre groupe ? ». Les réponses ne tardèrent pas. Apparemment c’était le cas oui. Je hochais la tête en souriant toujours. Ils étaient différents mais on sentait bien leur réelle complicité. Un petit groupe d’amis soudés, tous dans la même maison et dans la même année. Je n’avais pas connu ça dans ma promotion de Serpentard. Ca avait l’air agréable. Mais j’avais Flynn et on se suffisait à nous même. Du moins, pour l’instant.

« Je joue du violon. Flynn joue du piano et des percussions aussi. On a appris ensemble quand on était petits. C’était une idée de sa mère. C’est chez eux que j’ai entendu du rock pour la première fois. Nos mères ont beau être les meilleures amies du monde, dans ma famille les gouts sont un peu plus… classiques on va dire. » Guindés. Vieux jeu. Sang pur en fait. Mais, si beaucoup de mes camarades faisaient étalages de leur sang à tort et à travers, de mon côté, je n’en parlais pas. Ce n’était pas que j’en avais honte, pas du tout, mais je préférais qu’on m’apprécie pour moi-même et non pour mon nom.
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyDim 27 Mai - 13:56

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Il n'y avait qu'avec toi que les choses se passaient toujours de manière différente des autres. Rien qu'en prenant l'exemple de votre tablée où le demoiselle verte et argent s'était installée. La relation entre Serpentard et Gryffondor était vieille comme la fondation du château, deux maisons adversaires qui se battaient l'une contre l'autre depuis des milliers d'années. Encore aujourd'hui, l'animosité entre les serpents et les lions était bien vivante, bien réelle. T'en faisais carrément partie intégrante, à y réfléchir. À peine arrivé dans cette école qui t'émerveillait tant que tu avais eu à subir les brimades de ces élèves bien trop enveloppés dans leur suprématie, prônant la noblesse de leur sang au dépit du tien, bien trop sale pour qu'ils veuillent s'en approcher. T'avais pas compris, au début, toutes ces histoires, avant qu'on te l'explique de manière concrète. Et t'avais ri, ce genre de rire jaune, presque hystérique. Et décidé de leur montrer que tu valais tout autant qu'eux, voire mieux. Que t'avais les mêmes capacités, malgré le liquide carmin "impur" qui coulait dans tes veines. En plus de ça, t'avais voulu leur rendre la monnaie de leur pièce, combattre menace et humiliation par des farces d'autant plus humiliantes. Tu t'étais rendu compte de ta créativité bouillonnante au fur et à mesure de tes escapades clandestines avec pour but de faire hurler de colère les représentants de Salazar. Tu savais qu'ils préparaient leur vengeance, que certains avaient déjà mis leurs plans à exécution, t'étais pas le seul à en avoir pris plein la gueule. Mais tout continuait, sans fin, sans but, mis à part celui de blesser l’ego, d'exaspérer, de faire comprendre qui serait le plus fort. Un cercle vicieux qui avait commencé à l'aube de l'histoire et qui n'aurait certainement jamais d'issue.

Tu sais pas vraiment comment répondre au compliment de la demoiselle. Déjà que tu pensais garder ça pour toi, à la base, mais autant d'admiration pour ta voix, ça te laissait un peu perdu. Tu serres tes mains sur tes genoux, gêné par autant de concentration sur ta personne. T'étais pas comme ça d'habitude, l'attention des gens sur toi ça te faisait pas peur. Parce que t'étais connu pour ça, les farces et le sale caractère. C'était connu, c'était établi, tout le monde en avait pris conscience. Mais la chanson, c'était plus personnel, plus intense. C'était comme dévoiler une sorte de faiblesse et t'étais pas encore prêt à ça. « Mh, merci. Je vais y réfléchir... » que tu réponds de manière assez vague mais dénuée de douceur. C'était gentil ce qu'elle te disait, tu pouvais faire un effort pour pas être l'ourson mal léché qu'on connaissait tous. Elle indique un recoin sombre où tu distingues un vieux piano, tout en expliquant ses débuts dans la taverne. T'avais toujours voulu apprendre le piano, mais le déficit budgétaire de tes parents ne t'avait pas permis de réaliser cette envie. Elle poursuit avec le fait que c'était sa première fois en duo, elle aussi. Qui te fait sourire de manière inconsciente, suspendu à ses lèvres pour en apprendre plus. Lyra Selwyn était aussi accessible qu'un ouvrage dans une librairie mais restaient tant de mystères flottant autour d'elle. Tu hausses les sourcils à ses remerciements envers tes amis pour t'avoir poussé sur scène. Damn. T'étais tellement gêné. Pas croyable. Il y avait bien peu de monde capable de te rendre aussi troublé avec quelques mots. La verte et argent en faisait apparemment partie.

Puis la patronne des lieux arrive avec un plateau chargé de boissons, dont une chose étrange que tu ne saurais identifier. Répugnant. Une sorte de coupe en camaïeu de roses, avec une cerise sur le bout et dont se dégageait une odeur qui criait "hyperglycémie". T'avais beau aimer les sucreries et toutes les gourmandises au doux parfum, là c'était trop. Beaucoup trop. Tu l'observes se sustenter, tes mains serrées autour de ta bièraubeurre, essayant de comprendre comment il était possible d'ingurgiter cette horreur quand elle se retourne, les sourcils froncés. « On dirait bien que ma présence fait jaser. » Et comment. C'était parfaitement inhabituel que des élèves des deux maisons honnies passent un bon moment ensemble autour d'une boisson, l'air de rien. Tu lèves la tête, un petit sourire insolent sur les lèvres. « En même temps, faut dire que je suis pas très porté sur les serpents, d'habitude. T'as du en entendre parler plusieurs fois dans votre salle commune, je me trompe ? » que tu réponds de manière franche, mais sans agressivité aucune. C'était juste un état de fait. Tu le savais. « Comme quoi, tout règle possède son exception. » T'envoies un sourire goguenard ainsi qu'un baiser de la main aux deux vieux aspics qui complotent dans leur coin avant de revenir à la discussion. Il ne feraient rien, en tout cas, pas ici. Prenant une gorgée de boisson, tu regardes les autres parler, écoutant distraitement les questions et les réponses se succéder. Puis elle finit par expliquer leurs expériences et leurs capacités instrumentales, argumentant que dans leur famille, le choix est plutôt restreint niveau musique. Et ça t'étonnes même pas. « Vous connaissez le rock, là-haut dans vos tours ? Je suis assez intéressé de savoir quelle est l'étendue de votre culture sur la musique moldue. » T'es moqueur, mais toujours pas méchant. T'es juste surpris et curieux, mais t'as la pique facile alors c'est comme naturel chez toi. « Parce que bon, de votre côté, c'est pas franchement la folie. » Célestina Moldubec, franchement ?
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyMar 29 Mai - 1:19

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A voir la tête de dix pieds de long que le Gryffondor avait faite en voyant ma boisson, il était à mettre dans la même catégorie que Flynn : des gens peu aventureux culinairement. Quelle tristesse ! Ils ne savaient pas ce qu’ils rataient. L’alliance parfaite des bulles du soda avec la douceur de la crème glacée et la saveur des cerises. Divin, tout simplement. Ma remarque sur nos petits spectateurs eu le mérite d’attirer l’attention de Myron qui était resté jusque-là relativement distant. Je ne savais pas si j’avais envie de lui arracher son petit sourire insolent ou si je voulais juste lui sourire en retour. Je choisi néanmoins la seconde solution, lui rendant un sourire tout aussi insolent en inclinant légèrement la tête de côté.

« Non, désolée, jamais entendu parler. »

C’était un mensonge bien entendu. J’avais souvent entendu parler des frasques du Gryffondor lors de réunions auxquelles nos préfets nous conviaient. Le but était bien souvent de rendre la monnaie de sa pièce à la maison ennemie. Si j’avais fait mine de m’y intéresser les premières années, j’avais rapidement arrêté de faire semblant.

Mon sourire se fit plus large à sa réplique suivante. « Comme quoi, tout règle possède son exception. ». Je l’observais envoyer un baiser aux comploteurs tout en me disant que ce petit rouge et or était décidemment un drôle d’oiseau. Aussi changeant qu’insaisissable. Nous avions été si proches sur scène et pourtant maintenant, nous étions redevenus deux parfaits étrangers. Si différents bien que semble-t-il unis par une passion commune. « J’aime l’idée d’être une exception. » Et j’avais rarement dit quelque chose d’aussi vrai. Je ne voulais pas être une Selwyn au milieu de la marre des Selwyn qui m’avait précédée. Je ne voulais pas épouser un sang pur et devenir une parfaite mère au foyer. Ce n’était pas pour moi. Je n’étais faite ni pour les règles, ni pour les carcans. Je cherchais toujours un moyen de les contourner. Et cela avait commencé dès toute petite.

La conversation avait continué jusqu’à ce que je la retourne vers la musique. La aussi, je pu voir Myron s’animer. A croire que sa langue ne se déliait que lorsqu’il était question de ses griefs envers mes semblables et de musique. Sa réplique suivante mêlait les deux et eu le don de faire se faner mon sourire. « Vous connaissez le rock, là-haut dans vos tours ? Je suis assez intéressé de savoir quelle est l'étendue de votre culture sur la musique moldue. » Mes yeux se plissèrent dangereusement, comme ceux d’un oiseau de proie au fur et à mesure qu’il poursuivait. « Parce que bon, de votre côté, c'est pas franchement la folie. ». Pour en avoir trop connu dans ma vie, je n’avais jamais apprécié les jugements de valeurs. Même ceux assénés sans méchanceté. Pouvait-on être moqueur sans un arrière-gout de méchanceté ? Toute plaisanterie n’avait-elle pas un fond de vérité ? C’est en tout cas ce que m’avait enseigné Lysandra qui avait toujours su cacher son venin sous le verni de l’humour. Alors oui, c’était toujours avec scepticisme que j’accueillais l’humour noir. Mais bien qu’un peu plus crispée, je lui accordais le bénéfice du doute. « Là haut dans vos tours ? Quel cliché… ». Je soupirais théatralement avant de reprendre. « Ce n’est pas parce que les gouts de mes parents se limitent à la musique de chambre que je ne peux pas connaître les Pink Floyd, Genesis, Duran Duran, Ultravox, Culture Club, Dire Straits, les Stones, les Cure, Nirvana, Oasis… Je continue ou c’est suffisant ? » J’aurais pu continuer un bon moment, mais je n’avais pas toute la journée et j’espérai que ce serait suffisant. « La musique sorcière ne se limite pas à Célestina tu sais ? RITM passe son lot de rock sorcier. Peut être bien que j’y passerai un jour qui sait, avec les Crying Banshees, les Steppin Razzors ou les Millennium Lint. Tu devrais les écouter. Ca pourrait même te plaire. »
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyLun 4 Juin - 21:48

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lyra & myron
T'étais pas vraiment ce que l'on pouvait qualifier de discret. Le trublion tapageur et extravagant de la maison de Godric. Faisant descendre les rubis du sablier plus vite que son ombre. T'avais jamais raté une occasion de pouvoir faire profiter les autres de ta créativité sans limites, de ton imagination débordante de malice. Allant des petites farces gentillettes à tes camarades de maison, jusqu'aux humiliantes fourberies à l'encontre de la maison honnie. Ne ratant jamais une occasion d'entendre hurler les pourritures vêtues de vert et d'argent qui avaient souillé ton honneur, à peine arrivé dans le château. Une critique ? Une humiliation ? Tu avais rendu au centuple, préférant les voir rougir de colère sous les rires de l'école entière plutôt que d'aller jouer de tes poings. Même si ça avait parfois été le cas, dans certaines situations. Mais c'était bien plus amusant de cogiter sur quelque chose d'encore pire, mesquinerie après mesquinerie. Mais cette méchanceté sans remord n'était destinée qu'à eux, qu'à ceux qui méritaient celle qu'ils distribuaient au quotidien. Tu n'aimais pas consciemment faire mal à autrui, tes petites blagues étant plutôt le reflet maladroit de ton affection pour les autres. Il n'y avait que l'intolérance pour te mettre dans tes états revanchards d'une extrême intensité.

« Non, désolée, jamais entendu parler. » Menteuse. Tu le savais très bien, autant par le sourire qui ornait son doux visage de poupée que par les échos de couloirs, les regards des serpents dirigés vers ta sale petite gueule insolente. T'en profite donc pour envoyer un baiser fantomatique aux deux aspics qui complotent dans un coin, le regard mauvais. Comme si tu te laissais intimider par des hypocrites dans leur genre. Tu n'étais pas du genre à catégoriser les gens, à la base, mais aucun élève de la maison de Salazar ne t'avait aidé à changer ton point de vue. Jusqu'à aujourd'hui. Et tu en fis part à la demoiselle, qui accepta le commentaire comme un compliment. C'était le cas. Sans son uniforme, personne ne la prendrait pour une élève des verts et argent. Son caractère était bien trop...doux ? Pas vraiment, elle semblait plutôt survoltée, dynamique, bien trop en effervescence. Voltigeant de table en table, dans la Grande Salle, la parole toujours aux lèvres, ainsi que le sourire. Rarement sombre. Comme un soleil miniature qui venait étendre ses rayons sur quiconque s'approchait d'un peu trop près. Même si elle avait des goûts déplorables en matière de boisson.

Tu observes son visage changer au fur et à mesure que les paroles s'échappent de tes lèvres. Ses yeux d'orage qui se plissent dangereusement, son sourire qui se fane. Tu vois son dos se redresser, aussi rigide que ses lèvres pincées. Et voilà que la dame était vexée. Bordel. Impossible de faire de l'humour sans qu'on le prenne au sérieux. Devait-il sourire comme un niais pour qu'on comprenne qu'il n'y avait parfois aucun grief dans ses paroles ? Tu hausses les sourcils à sa réponse, absolument pas touché par ses mots. « Ah oui, excuse-moi, c'est vrai que tu dois certainement vivre dans un trente mètres carrés. » Autant de mauvaise foi, ça te donnait envie de rire à gorge déployée. Tu pouvais presque l'imaginer dans son manoir, dans une tour qui n'était réservée qu'à elle seule, observant un immense jardin bien entretenu depuis son balcon. Ne manquerait que des paons qui se déplacent gracieusement dans les allées, faisant la roue au moment opportuns pour s'attirer l'admiration des propriétaires. Mais déjà elle se défend en débitant un nombre impressionnant d'artistes moldus, de groupes célèbres. T'attends qu'elle termine, suffisante, te demandant si ça suffit. « T'as oublié Scorpions et U2. » que tu réponds, ton sourire insolent nouvellement retrouvé. T'es vraiment un petit emmerdeur, Myron. Tu taquines sans jamais vraiment t'arrêter. Mais tu écoutes ses explications sur la musique sorcière, terminant étonnamment vite ta boisson. Tu reposes la choppe avec un doux sourire, sincère. « J'écouterai. » Mais déjà que la porte de la taverne s'ouvre, révélant un septième année de ta maison. Qui fouille la pièce du regard avant de rencontrer le tien et d'approcher à pas vifs. Il te regarde avec un mince sourire et te tends un parchemin plié en trois. « Un message de la part du Professeur McGonagall. » Tu ouvres la missive, parcourant les courbes sévères qui t'intiment de retrouver ta directrice de maison au plus vite. T'aurais peut-être pas du faire exploser quelques bombabouses devant l'entrée de la salle commune des serpents. Mais c'était trop tentant. Juste pour voir la gueule du duo Rosier se plisser de dégoût et de colère. Jouissif. Après, elle avait aucune preuve que ce soit toi, fallait simplement que tu fasses comme d'habitude. Jouer la comédie.

Tu passes ta main à la base de ta nuque, dans les légères frisettes qui commençaient à pousser, un sourire vaguement coupable sur les lèvres. « La vieille Minnie m'appelle, les gars. » Tu l'apprécies, Minerva, au fond. Elle doit s'arracher les cheveux sur ton cas, mais elle est sympathique, en fin de compte. Tu vois le regard maternel qui se pose sur toi quand elle croit que tu ne regardes pas. C'est...chaleureux. Tu observes la rapide lueur de curiosité dans les yeux de tes compagnons d'infortune. T'avais joué en solo, cette fois, tu récoltais les lauriers seul. « Tout va bien, c'est juste le contrôle de routine. Je gère ! » que tu rajoutes, un grand sourire sur les lèvres, le pouce relevé en signe positif. Puis tu te tournes vers la verte et argent, qui continue à siroter son verre d'un rose écœurant. « C'était, ma foi, fort sympathique ? Merci pour la prestation et l'étalage de culture musicale moldue. C'était très divertissant. » T'es quand même un peu gêné, tu sais pas vraiment comment formuler ce que tu ressens. Et t'avoueras jamais la réalité de tes sentiments. C'est trop...intense. «  On se recroisera de toute manière, princesse. » que tu termines avec ta sempiternelle insolence sur les lèvres.
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Lyra Selwyn
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MessageSujet: Re: music sounds better with you — LYRON    music sounds better with you — LYRON  EmptyMer 6 Juin - 21:39

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lyra & myron
Quel petit insolent. Vraiment, il respirait la fierté par tous les pores de sa peau. Et ça, m’agaçait, Merlin que ça m’agaçait et pourtant… je n’avais aucune envie que cette conversation se termine. J’avais autant envie de voir disparaitre son petit air satisfait de lui-même que j’appréciais d’être sortie de ma zone de confort. Je détestais la routine, le sentiment d’enfermement. J’aimais les choses perpétuellement en mouvement, changeantes et imprévisibles. Ma rencontre avec Myron Wagtail était clairement une sortie de route. Un évènement imprévu qui aurait très bien pu ne jamais se produire. Si nous n’avions pas été là, tous les deux à ce moment précis. Si Rosmerta n’avait pas fait une scène ouverte, si ses amis ne l’avaient pas poussé vers la scène… L’effet papillon, vous connaissez ? Il aurait suffi de si peu de choses pour que nos chemins ne se croisent jamais et que l’on trace nos routes chacun de notre côté. Et pourtant nous voilà, comme si le fil rouge invisible qui nous liait l’un à l’autre avait subitement décidé de se réduire, pour nous obliger à partager ce moment et nous entrainer vers sa conclusion inévitable.

Il ne pense peut-être pas à mal mais les commentaires sur les sangs-purs me laissent toujours un arrière-goût amer. On s’imagine souvent que nous ne sommes qu’une bande de richards rétrogrades enfermés dans des privilèges et des préjugés d’il y a plusieurs siècles. Et, c’est vrai pour une partie d’entre nous. Mais ce n’est pas que ça être ‘de sang pur’. C’est aussi une liste longue comme le bras d’obligations à suivre, de rituels, de rites de passages, de carcans si lourds qu’ils vous étouffent petit à petit. Chaque geste scruté, chaque parole analysée en société. Les gens dont on arrête subitement de parler parce qu’ils ne sont plus comme il faut. Ceux qu’on regarde de travers. Les admirés, ceux qui ne le sont plus. Les moutons noirs. C’était ceux-là mes préférés. Ceux dont on parlait à demi-mots. Trop scandaleux pour qu’on les oublie mais aussi trop scandaleux pour qu’on en parle à voix haute. Cela leur donnait une aura dangereuse et tellement intéressante.  

« Non. Mais ce n’est pas forcément la taille d’une maison qui fait qu’on s’y sente ou non à l’étroit. »

Et j’avais toujours trouvé le costume de demoiselle de bonne famille sang-pure bien trop serré pour moi. J’avais juste fini par décider de le jeter aux orties. En cela, Poudlard avait été une délivrance et le départ de ma sœur lors de ma deuxième année la vraie liberté. C’était comme une renaissance. J’adorais mes parents et, même si mon père était pétri de préjugés, ils étaient loin d’être les plus intolérants. Mais, eux-mêmes étaient prisonniers de leur héritage et de ce que leurs avaient inculqué les générations précédentes. Sans parler de la pression sociale. Auprès des Blackwood et alors que ma mère faisait semblant de regarder ailleurs, j’avais pu cultiver auprès des Blackwood une certaine ouverture d’esprit. J’en faisais donc part au lionceau en résumant la liste des artistes que j’avais pu écouter. Et voilà le retour de ce sourire insolent qui m’exaspère tellement. Ça m’exaspère sans doute par ce qu’il a un côté charmant que je ne suis pour l’heure pas prête à reconnaître. Et il prononce alors le nom maudit. Je ne peux m’empêcher de plisser le nez dans un dégoût à peine feint.

« Scorpions d’accord. Mais U2… Leur changement de cap musical ne m’a pas vraiment convaincue pour le moment. »

Je leur laissais le bénéfice du doute jusqu’à leur prochain album avant de les condamner définitivement. Je parlais encore de rock sorcier et tandis que la tension baissait d’un petit cran alors que le rouge et or acceptait de parfaire sa culture musicale.

Puis un Gryffondor plus vieux qui se donnait des airs importants en transportant sa missive vint se poser devant Myron. Je sirotais ma boisson, approchant de la fin. Je ne me rappelais même plus quand j’avais bien pu ingurgiter tout ça. Vu le papier officiel et les points d’encre verte que je parvenais à percevoir à l’envers du papier, l’expéditeur ne faisait pas de doute. Monsieur le Farceur en Chef avait encore sévi. La suite ne fait que confirmer ce que j’avais déjà deviné.

J’avalais la dernière gorgée de mon breuvage alors qu’il se tournait vers moi. Je me demandais un bref instant s’il faisait exprès de choisir des tournures de phrases vexantes ou si c’était juste naturel chez lui. De l’étalage ? Avait-il vraiment besoin de le formuler ainsi. Et c’est l’utilisation finale du mot princesse allié au ton moqueur et à son insolence qui me fait basculer. Le rouge me montant aux pommettes tandis que je répliquais, un peu trop vite et beaucoup trop fort.

« Par Merlin, je ne suis pas une Princesse ! »

Lysandra avait bien trop souvent utilisé ce mot pour me cracher au visage que la petite Princesse de nos parents n’était pas si parfaite. Je me m’étais levée d’un bond, ce qui fit sursauter le nouvel arrivant rouge et or qui me regardait comme si j’avais deux têtes, son visage oscillant ensuite de Myron à moi, pour revenir sur Myron.

« Si on met de côté les préjugés et les lacunes sur ce qui se fait de mieux en termes de rock sorcier c’était plutôt sympathique en effet. »

Moi aussi je pouvais jouer la carte de l’insolence si je le voulais. Je me lève donc, contournant mon ancien partenaire de chant juste le temps de lui glisser, à voix basse.

« A très vite alors, Monsieur le Farceur. »

Je ne savais pas encore que je venais de donner le coup d'envoi d'un jeu dont ni l'un, ni l'autre ne sortirions indemnes.

J’adressais ensuite un rapide signe de la main à ses amis avant de faire une sortie théâtrale en direction du comptoir ou je réglais ma boisson sous le regard curieux de Rosmerta à qui je répondais par un simple haussement d’épaules avant de quitter les lieux à la recherche de Flynn. En espérant qu’il ait fini de manger le visage de sa dulcinée du moment.
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