Question biologie, je suis incollable w/libre

Samedi après-midi dans la bibliothèque de Poudlard. Quatorze heures et dix sept minutes. La plupart des élèves sont plongés dans leurs bouquins, essayant tant bien que mal de se mettre à jour sur leurs devoirs. On entend le bruit d’une plume sur un parchemin, des pages de livres qui se tournent. Des soupirs, encore des soupirs. A l’une des tables, au fond de la bibliothèque se trouve deux compères. Deux garçons que l’école connait bien. Un duo de blagueur, connu pour leur lourdeur, toujours présent pour s’amuser, pour draguer, pour boire, pour jouer, mais pas forcément pour travailler. Des bouquins sont ouverts devant eux, des plumes et des parchemins éparpillés sur la table. L’un est avachis sur sa chaise, l’autre à les pieds sur celle d’en face. Quelques regards se tournent vers eux, pour une conversation digne des plus grands génies. A quelques pas des deux garçons, un quatrième année, qui au lieu d’avoir le traditionnel pantalon de l’uniforme, se ballade en short dans la bibliothèque. Il n’en fallait pas plus pour que les deux génies entrent en action.

– Il a pas froid aux couilles là avec son short ?
– Tu peux avoir froid là ?
– Bah l’expression « quand tu te gèle les couilles », t’es con toi…
– Mais c’est une image.
– T’as chaud au cul, et tu te gèles les couilles, cqfd.
– Mais quand tu dis que t’es un âne c’est parce que t’es stupide, pas parce que tu fais hi han. Pareil c’est une image.
– Mais alors rien à voir, moi je te parle de biologie là.

Tandis que certains essaient donc d’étudier, Tib et Cab revisitent la langue française et ses expressions. Les deux sont visiblement bornés sur la question, ce qui rend cette conversation encore plus impensable que prévu. Bon évidemment, les deux idiots sont loin d’être discret. Ils ne calculent pas du tout leurs pauvres camarades, proches d’eux, qui n’en ont surement rien à foutre de cette conversation. Mais après tout, si les deux étaient connus pour respecter le travail des autres … Alors que les deux jeunes hommes continuent leur conversation, ils ne se rendent pas réellement compte des soupirs qui se font de plus en plus forts. Ils ne s’attendaient surement pas à être dérangés dans leur moment de débat intense, et lorsqu’ils voient l’un de leur camarade s’approcher d’eux, ils sont tout d’abord assez surpris. Bah oui pourquoi quelqu’un viendrait-il les interrompre dans un moment aussi important, hein ?